Sud-Nord, le croisement

SNCF-Geodis veut se parer de vert : son fonds d'investissement "Écomobilité Partenaires" est entré dans le capital d'Urban-Cab pour chercher à promouvoir "des solutions innovantes et respectueuses de l'environnement, en réponse aux défis posés par la logistique urbaine". Le service Urban-Cab de FedEx.

Le fonds d'investissement SNCF "Écomobilité Partenaires" entre au capital d'Urban-Cab, une société de transport à vélo (voyageurs et marchandises) créée en 2007 par Francis Allouche. Son ambition : devenir l'un des leaders du transport logistique du dernier kilomètre. À l'aide d'un parc de 15 vélos à assistance électrique, la société de transport et de livraison en deux-roues non motorisées propose notamment un service de livraison express de petits colis pour le compte des entreprises de messagerie. 

 

Déjà posté sur ce blog, des notes décrivant les mobilités existantes à Delhi ou à Beijing, et celles à venir : le e-rickshaw (ici) dont le but n'est pas uniquement d'assurer des livraisons dans une zone urbaine dense, mais de réduire la pauvreté, atteindre 23% de part modale pour le vélo (ici)... Plus que des échanges de technologies, nous aurions besoin d'échanger sur des visions systémiques. Nous sommes donc à un croisement, le Nord cherchant à réduire la masse des véhicules, à spécialiser leurs usages, le Sud, partant d'une multitude (voir le film ici) de véhicules, souhaitant, à priori, passer à l'objet unique automobile.

Urban-Cab (que l'on pourrait traduire par taxi urbain) a déployé son activité à partir d'une base logistique située au centre de Paris pour l'acheminement d'une partie des colis de FedEx en utilisant trois de ses véhicules, avec 13 arrêts par heure en moyenne.

Pour Pierre Blayau, directeur général de la Branche SNCF Geodis, "l'investissement dans Urban-Cab conforte la volonté du groupe SNCF de promouvoir des solutions innovantes et respectueuses de l'environnement en réponse aux défis posés par la logistique urbaine, notamment à Paris".